4 choses à savoir sur Jérémy Ferrari

10/11/2022

L’humoriste cartonne avec son seul en scène Anesthésie générale. Il sera à Nice ce jeudi 10 novembre, le lendemain à Aix-en-Provence, puis en mars à Monaco.


Voilà près de deux ans (soit quelque cent-cinquante dates) que Jérémy Ferrari tourne avec son dernier spectacle, Anesthésie générale. Ce jeudi, il fera une halte au Palais Nikaïa à Nice puis, le lendemain, à Aix-en-Provence. L’artiste à l’humour féroce et sans concession dressera un constat juste et impitoyable sur notre système de santé à l’agonie et abordera aussi des moments plus intimes de sa vie. Un spectacle qui tire sur l’ambulance et nous fait passer par une palette émotions.

1. Il ne dit rien au hasard dans son spectacle

Après les religions ou la guerre, l’humoriste s’attaque au système de santé défectueux, à la mauvaise gestion de la Covid... mais aussi aux politiques, aux grandes entreprises – qu’il n’hésite pas à nommer. "Je fais relire mes textes par des avocats pour savoir ce que je risque par rapport à mes propos. Jusqu’à présent, je n’ai rien enlevé et personne ne m’a attaqué en justice. C’est compliqué de le faire car tout est sourcé et j’en ai en réserve. Comme pour mes précédents spectacles, je sortirai un livre avec tout ce que je n’ai pas pu caser sur scène. En deux ans de tournée, mon opinion n’a pas changé: le pouvoir actuel continue de laisser mourir notre système de santé, je le dis chaque soir sur scène. Je garde quand même espoir car, pour moi, les choses peuvent toujours s’améliorer. Il faut continuer de se révolter et dire que nous ne sommes pas d’accord."

2. Il parle de ses addictions et de ses maladies invisibles

En parallèle de son constat sur la société, Jérémy Ferrari ne s’épargne pas. L’humoriste a connu des périodes sombres, l’alcoolisme, tentative de suicide. Un électrochoc – dont il arrive à rire aujourd’hui sur scène – qui l’a poussé à se faire aider et à découvrir, entre autres, son haut potentiel intellectuel. "J’allais déjà mieux quand j’ai écrit le spectacle. Mais vu le sujet, il m’était impossible de ne pas évoquer ce que j’avais vécu de l’intérieur. Ça me permet de parler de la psychiatrie qui est toujours la grande oubliée alors qu’énormément de problèmes du corps proviennent de notre cerveau. Mon témoignage fait du bien à beaucoup de personnes, de la même manière que ça m'a fait du bien d’en parler et d’entendre des personnes qui ont aussi rencontré ces problèmes."

3. Il est passé d’endetté à entrepreneur chevronné

Après avoir été endetté à ses débuts et avoir failli tout quitter pour partir au Mexique, Jérémy Ferrari est devenu, en une dizaine d’années, un producteur à la tête de six entreprises. "Je l’ai fait car je voulais pouvoir contrôler et comprendre les petites lignes des contrats et où allait l’argent. Ça me permet d’appliquer des prix raisonnables auprès du public ainsi que de promouvoir des artistes coups de cœur. Des passionnés que nous sommes fiers de proposer. "

4. Il va faire du cinéma

En plus de la scène et de la production, l’humoriste va tourner deux films, dans lesquels il sera comédien et auteur, avec le réalisateur Saïd Belktibia du collectif Kourtrajmé. "Ça fait longtemps que je souhaitais faire du cinéma mais dans des rôles qui me faisaient envie. Je vais tourner en décembre dans un film de genre où je vais jouer un mec vraiment pas sympa, un contre-emploi. Le second, prévu l’année prochaine, sera une comédie ancrée dans mon univers. J’ai toujours cherché à être iconoclaste pour ne pas faire Camping 5, même si je n’ai rien contre ces films."

Par Florian Simeoni Pour Nice matin.