"Je me suis fait insulter par des fans d'homéopathie"

19/12/2023

Jérémy Ferrari déplore les réactions démesurées dans la société actuelle

Chaque prise de parole peut être un motif de polémique sur les réseaux sociaux. Ce lundi 18 décembre, Jérémy Ferrari était l'invité de Yann Barthès et des chroniqueurs de Quotidien (TMC). Venu évoquer son spectacle Anesthésie Générale, qu'il jouera pour les dernières fois les 9 et 10 mars à Paris, l'humoriste s'est confié sur les retours parfois violents auxquels il a dû faire face.
Alors qu'il se penche dans ce spectacle au système de santé français, Jérémy Ferrari a eu la désagréable surprise d'être attaqués sur ses propos et ses blagues. "J'ai vu des réactions, je me suis fait insulter par des gens qui étaient fans d'homéopathie. J'ai eu plus de problèmes en traitant de l'homéopathie que de la religion", a-t-il commencé de manière ironique. Au fil des années, Jérémy Ferrari a vu l'évolution de l'approche du public alors qu'il a toujours pris énormément de temps pour préparer ses spectacles et surtout avoir des sources fiables. "On est dans un monde maintenant où il y a tellement d'informations, de surinformations, de désinformations, de surenchères de l'information, que les gens sont totalement perdus sur les sujets qu'on peut traiter. Les gens ne savent plus vraiment qui croire. Quand ils arrivent en face de quelqu'un qui fait de l'humour sur un sujet et qui comme moi est apolitique (...) je pense que les gens se disent 'il ne dit pas la vérité, mais a priori, au moins il ne dit pas de bêtises'. Au moins, j'ai quelques sources pour croiser mes informations pour trouver un truc pondéré", a-t-il expliqué. Cependant, l'humoriste dresse aujourd'hui un constat assez négatif sur l'ambiance qui règne dans la société actuelle.
"Ce qu'il manque terriblement dans ce monde, c'est la tempérance. On est dans un monde où il faut être d'accord ou contre. On n'a pas le temps de réfléchir, même dans les interviews, il y a beaucoup de journalistes maintenant je leur dis que je ne sais pas et que je ne veux pas répondre à la question. En tant qu'artiste, on a quand même le droit de dire 'je ne sais pas, je n'ai pas envie de répondre, il faut que je réfléchisse' (...) Il n'y a plus de tempérance. C'est à droite, à gauche, oui, non, pour, contre. Et c'est insupportable", a-t-il lâché.