Jérémy Ferrari : « Comment refuser une telle proposition ? »
12/03/2024
De 2009 à 2012, il a fait quatre fois le festival d’Avignon, où il a finalement rempli la salle de 350 places du Palace, après trois années de galère. La dernière représentation de son spectacle Anesthésie générale , dimanche 10 mars, retransmise en direct par Pathé Live, depuis l’Accor Arena de Paris, a rassemblé 91 684 spectateurs dans les cinémas. Au lendemain de ce triomphe, le recordman Jérémy Ferrari était à La Scala Provence pour parler de l’ESAR.
Pourquoi avez-vous dit oui à Frédéric Biessy ?
Je pense être en mesure de savoir ce qu'il leur faut. Au-delà de ma carrière d'humoriste, je suis aussi auteur, metteur en scène, producteur d'émissions de télévision, de festivals, d'artistes... Je connais ce métier à 360°. Les galères, les succès... Constituer le programme de l'école m'a pris quelques minutes. Je l'avais déjà en tête. Je voulais en ouvrir une un jour. Je ne voulais pas le faire tout de suite mais quand quelqu'un me met à disposition des locaux, des enseignants, une directrice, Geneviève Meley-Othoniel, qui a travaillé 15 ans au Ministère de la Culture et monté la plupart des écoles d'art qui existent en France, comment refuser une telle proposition?
Ça vous tient à cœur, la transmission?
Je donne des stages, des cours un peu
partout depuis des années. J'essaye d'être dans l'enseignement parce que j'y prends beaucoup de plaisir. Parmi les enseignants de l'ESAR, j'ai choisi Jacky Matte, qui a été mon professeur d'improvisation. Il a su me débloquer. Je ne peux pas donner mieux que le professeur que j'ai le plus aimé dans ma vie. Pour les cours d'écriture, j'ai demandé à Greg Romano, auteur pour le cinéma, le théâtre, la télévision, le one-man... Si je me dis "ces mecs, si je les ai en cours, je reste" ceux qui sont moins durs que moi passeront une année extraordinaire !
Pourquoi Avignon?
Quand Frédéric Biessy m'a parlé de cette école, je l'ai imaginée à Paris. Quand il m'a dit que la première année sera à Avignon, je me suis dit génial! Ça a du sens car on est dans la capitale du théâtre avec le Festival. Les logements sont moins chers ici et ça fait étape. La deuxième année, on passe à Paris, les loyers sont plus chers, il y a un peu moins de cours et on passe à la pratique.