Jérémy Ferrari aime foncer dans l'humour noir au Casino Barrière

03/04/2013

Il est devenu l'une des figures de l'humour noir. Ses passages dans l'émission «On ne demande qu'à en rire» l'ont révélé. Son spectacle Hallelujah Bordel provoque et pique toutes les communautés. Jérémy Ferrari passe ce soir au casino Barrière dans le cadre du Printemps du rire. Jérémy Ferrari fera salle comble, ce soir mercredi au casino. Il nous raconte ses premières fois.


Le jour où vous avez décidé à devenir humoriste ?

Ma famille était venue passer un dimanche à la maison. On regardait la cassette du spectacle de Pierre Palmade avec le sketch du scrabble. De voir un mec tout seul faire rire le public a été un déclic. J'ai alors commencé à écrire des sketchs. Cela constitue ma première référence humoristique.

Quel a été votre premier sketch ?

J'avais écrit sur l'éloge relationnel en parlant des rapports entre hommes et femmes. Je l'ai joué à 14 ans. Cela a été très vite pour moi.

Sur quelle scène avez-vous joué pour la première fois ?

J'ai pu jouer au théâtre de Charleville-Mézières, ma ville natale, en 2001 devant 500 personnes. J'ai eu la chance d'être repéré très tôt par le directeur du théâtre. Cela m'a permis de participer à l'événement «Pleins feux sur...» où j'ai fait mes sketchs et d'autres reprises, dont le scrabble de Palmade. Tellement je me sentais bien, mon cœur battait très lentement. Ce passage a constitué une vraie révélation. Je ne peux me passer de scène. Je m'y sens plus à l'aise que chez moi !

Vous passiez pour la première fois à Toulouse l'an dernier lors du Printemps du rire. Comment cela s'est-il passé ?

J'en garde un très bon souvenir. Le public a été très chaud et très accueillant. Pourtant, avec l'affaire Merah, je me suis posé pas mal de questions. Je n'en ai pas parlé directement. Une simple allusion a aidé à détendre l'atmosphère. Je pense que les gens m'apprécient car je soulève des choses graves en permettant de les relativiser.

Vous écrivez aussi pour d'autres artistes, comme Guillaume Bats qui est handicapé. Avec votre humour noir, n'est-ce pas là un signe que d'écrire pour lui ?

C'est une question de sensibilité par rapport à la personne. Avec Guillaume comme avec Constance, cela représente de vraies belles rencontres. Ces deux humoristes ont un réel talent. J'essaie de le sublimer tout en leur demandant ce qu'ils cherchent. Je prends beaucoup de plaisir à les voir monter sur scène. 


Propos recueillis par Fabien Calabresi pour La Dépêche