Jérémy Ferrari et Mamane importent l'humpur Africain à Bordeaux.

26/04/2018
Photos ®Mavilleamoi.fr
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Après le succès des deux premières éditions parisiennes, les « Sans Visa » partent en tournée ! Le 26 Avril, en exclusivité au Rocher de Palmer à Cenon, les plus grandes stars de l’humour africain se réunissent dans un show exceptionnel 100% africain ! Mamane, Michel Gohou, Le Magnific et bien d’autres montent sur scène pour faire rire le public de Bordeaux ! Un spectacle produit par l'humoriste Jérémy Ferrari qui nous a accordé une interview pour parler de cet événement.


Bonjour Jérémy, pourquoi as-tu voulu produire ce spectacle ?

Les gens qui me suivent savent que je travaille aussi en Afrique, j’ai une petite carrière qui commence à se construire là-bas et j’y ai fait une rencontre magnifique : Mamane. C’est un humoriste formidable qui a une carrière en France et en Afrique et qui m’a aidé à me faire connaître sur son continent. Tous les autres humoristes que j’y ai rencontré sont très célèbres là-bas mais ils ne se produisent pas en France alors qu’ils le font partout ailleurs dans le monde. On a donc monté depuis 3 ans, le plateau « SANS VISA » avec les plus grandes stars africaines. Il s’adresse à la diaspora africaine mais aussi aux Français. Comme ces artistes francophones sont talentueux, ils ont cartonné, on a donc décidé de transformer ce plateau en festival appelé le CFA (Comedy Festival Africain) et de faire partir le spectacle « SANS VISA » en tournée partout en France. On fera une escale à Bordeaux le 26 Avril au Rocher de Palmer !

Que dirais-tu aux gens pour les inciter à aller voir « Sans Visa » au Rocher de Palmer ?

Qu’ils ne peuvent pas passer à côté de la découverte de ces talents humoristiques ! On peut entendre beaucoup de musiques africaines en France mais pas d’humoristes et pourtant ils rencontrent un immense succès ! Il y a 300 millions de francophones en Afrique et donc un bassin de pépites immenses. Certains de ces humoristes sont des stars en Afrique. Michel Gohou, par exemple, est surnommé le « Louis de Funès africain ». Omar, quant à lui, est un humoriste qui s’est fait connaître au Gabon en caricaturant les accents africains. Si sur le papier ce concept nous parait difficile à comprendre, il suffit d’imaginer que l’on compare les Marseillais et les Nordistes, et l’on saisit comment surgit le comique. Il faut s’y intéresser et ne pas se couper de tout ce patrimoine humoristique incroyable. 

Est-ce aisément accessible à un public français ?

Certains humoristes locaux ne peuvent pas se produire hors d’Afrique à cause de leur dialecte, de leur accent ou des références incompréhensibles pour nous que contiennent leurs sketchs, mais d’autres peuvent le faire partout car ils abordent des sujets universels. 

Il n’y a aucun problème de compréhension car on a sélectionné des artistes qui peuvent plaire autant à la diaspora qu’au public français. Ce ne sont pas des artistes francisés. Si vous aimez mon travail, faites-moi confiance, il faut aller les voir. Ce sont les meilleurs du continent ! Il n’y a pas un humour blanc et un humour africain, on est imprégnés de leur culture et eux de la nôtre. Ce sont des personnes parlant la même langue que nous, ayant une manière de vivre légèrement différente et qui sauront nous faire rire de choses que nous n’avons jamais entendues, en raison de l’originalité de leur point de vue.

Pourquoi avoir endossé également l’habit du producteur ?

Au départ, je me suis lancé dans la production pour mon propre spectacle parce que je ne comprenais pas les comptes que l’on me présentait et que je voulais avoir plus de pouvoir sur les décisions concernant les tarifs pratiqués, surtout celui des places. J’ai ensuite pris goût à toute la stratégie qui se cache derrière l’organisation d’une tournée en fonction des périodes de l’année, des zones géographiques et du goût des gens. Être producteur c’est avancer en cadence avec les gens. Produire d’autres artistes c’est une fierté incroyable, c’est comme porter un bébé.

Que penses-tu de ton public bordelais ?

Je ne vois pas de différence entre les publics. Depuis que ça marche pour moi, je n’ai jamais eu de salle froide mais Bordeaux est une des villes que je préfère car c’est une des premières à m’avoir acclamé. C’est ici que j’ai doublé une date pendant une tournée. J’aime cette métropole mais il faudrait que vous interdisiez les voitures car la circulation automobile est une catastrophe ! Je n’ai pas le temps d’y rester assez longtemps à mon goût, mais j’adore être de passage à Bordeaux.