Le Mans. Jérémy Ferrari dissèque ses maux avec les mots

08/02/2020

Le Palais des congrès du Mans affichait complet vendredi soir 7 février 2020 pour s’entendre conter les dérives du système de santé en France par Jérémy Ferrari dans son seul en scène intitulé « Anesthésie générale ». L’occasion d’une belle mise à nu pour l’humoriste.

Après la religion ( Hallelujah bordel !), la guerre ( Vends 2 pièces à Beyrouth), Jérémy Ferrari a choisi la santé comme thème. Celle des autres mais aussi la sienne. Ce vendredi 7 février sur la scène du Palais des congrès du Mans, il n’hésite pas à tout dévoiler.

À commencer par sa tentative de suicide. Il explique alors avec des mots simples, ce qu’il ressent au moment où il se retrouve sur le rebord du balcon de sa chambre d’hôtel.
 «L’idée de sauter m’a donné de la joie. La souffrance que j’avais, serait ainsi terminée», relate l’humoriste. Heureusement ce soir-là, il allait trouver du réconfort avec un ami, puis un peu plus tard avec le public de Nice où il se retrouvait sur scène.

Après dévoilement de son dossier médical, Jérémy Ferrari, égratigne l’homéopathie. Comme a son habitude, l’humoriste s’est documenté pendant les deux années d’écriture de ce spectacle. Il déconstruit alors les principes de cette médecine douce qui s’apprend en deux jours. Un sketch qui parle avec dérision de la théorie de la mémoire de l’eau. Il joue ensuite le personnage d’un directeur d’un hôpital public recevant des parents de patients. Et raconte l’histoire de la Sécurité sociale en six minutes chrono.

« Vengeance personnelle »

Quand Jérémy Ferrari a commencé à écrire ce nouveau seul en scène, joué seulement 18 fois pour le moment, et qui affiche complet partout en France pour la suite de la tournée, l’humoriste a voulu partager ce qu’il a vécu dans le but d’aider les gens. Alors il revient sur son cas personnel.

Il se confie sur l’alcoolisme et sa cure de désintoxication. Son succès grandissant et son envie de vivre déclinante. Ses troubles psychiques et sa rencontre avec un physiatre qui va l’écouter, le comprendre et lui permettre de trouver les clés de la guérison. Cette radiographie, cette confession le soulagent. C’est un spectacle de vengeance personnelle. Ça m’a fait du bien de me confier à vous, avoue celui qui pendant deux heures et demi a arpenté la scène avec une énergie et une endurance remarquables.

Se confiant sur les maladies invisibles, il estime que sans les autres, rien ne peut se faire. L’écoute, ça suffit déjà à aller mieux. Car oui, la médecine peut vous aider mais la véritable solution quels que soient vos problèmes se trouve en vous et en vos proches. J’ai de la chance, j’ai un entourage qui m’aime et qui m’aide a m’en sortir termine l’artiste. J’ai réalisé mon rêve en faisait ce métier, moi Jérémy Ferrari, humoriste.