Les révélations de l’humoriste ardennais Jérémy Ferrari

21/01/2020

L’humoriste lance cette semaine son nouveau one-man-show, « Anesthésie Générale ». Un spectacle choc sur la santé dans lequel il parle de ses problèmes personnels et des maladies invisibles qu’il a appris à dompter.


Après Vends 2 pièces à Beyrouth, dans lequel il réussissait l’exploit de nous faire rire sur des sujets graves comme la guerre ou le terrorisme, Jérémy Ferrari revient sur les planches avec un tout nouveau spectacle intitulé Anesthésie générale, dès le 24 février prochain. Il s’attaque cette fois-ci à une nouvelle thématique explosive : la santé

À 34 ans, il revient avec des sketchs plus personnels et engagés. Il n’hésite pas à y révéler sa dépendance à l’alcool ou encore ses troubles obsessionnels.

« J’ai toujours su que j’étais alcoolique. Mais pendant des années, j’ai réussi à le maîtriser. Et puis, trois-quatre ans avant d’entrer en cure, j’ai commencé à boire un peu plus. J’ai eu peur, j’ai arrêté trois mois. Mais quand tu n’as pas résolu les problèmes dans ta tête, c’est terrible. L’impression d’être griffé de l’intérieur », a-t-il confié à nos confrères avant d’ajouter : « Pendant plusieurs semaines, je buvais du matin au soir, j’étais tombé dans une phase de suicide alcoolique. C’était au milieu de la tournée de Vends deux-pièces à Beyrouth ».

Prise de conscience 

Dans un hôtel d’Aix-en-Provence, il a voulu mettre fin à ses jours« J’étais très, très haut. Si je sautais, c’était fini. Mon meilleur ami est venu au moment où j’étais sur le rebord. Je lui ai dit : ’Je vois les arbres comme des excroissances de la mort sorties du sol’. Quand tu dis ça, ce n’est pas la grande forme », révèle-t-il

Cette tentative de suicide en pleine tournée sera suivie d’une cure de désintoxication. « J’ai fini le spectacle à jeun après être entré en cure. Là-bas, ils m’ont dit bravo, la plupart des gens à ce degré-là tombent dans la drogue ou se suicident. Les gens qui se sont occupés de moi ont été magnifiques, ils m’ont dit oui, ça te détruit, mais si tu le gères, ça va être ouf, tu vas pouvoir faire ce que tu veux. D’un coup, j’ai eu l’impression d’être un X-Men », lâche-t-il avec humour.
Si le spécialiste de l’humour noir ose aujourd’hui en parler, c’est avant tout car il a réussi à combattre ses vieux démons. Désormais, il se sent « suffisamment fort » pour évoquer certains sujets et « informer sur les maladies invisibles ». Aujourd’hui, Jérémy Ferrari semble s’être libéré de cette dépendance puisque depuis trois ans et demi il n’aurait plus touché à une goutte d’alcool.