"Maintenant, j'ai une vie extrêmement rangée."

06/03/2020

Au début de l'année 2020, Jérémy Ferrari, actuellement en tournée, se confiait à cœur ouvert sur son addiction à l'alcool dont il se débarrassait il y a quatre ans, à la suite d'une cure de désintoxication. Idem sur ses "maladies invisibles", comme son hyperactivité, avec lesquelles il a appris à vivre. Des confidences à retrouver également sur scène dans son one-man show Anesthésie générale, qui a pour thème la santé et qui débarquera aux Folies Bergère fin janvier 2021. Nous l'avons rencontré à Bruxelles ce mercredi 5 mars, à l'occasion du gala du festival Smile and Song qu'il a lui-même créé, l'occasion d'en savoir plus sur sa nouvelle vie.


Télé Loisirs : Il y a quatre ans, vous entamiez une cure de désintoxication. Comment allez-vous aujourd'hui ?
 

Jérémy Ferrari : Je vais très bien. Je raconte tout en détail dans mon nouveau spectacle, et c'est justement parce que je me suis sorti de tout ça que je peux parler avec beaucoup de recul de cette cure de désintoxication. Après, les maladies invisibles dont je souffre ne se soignent pas et je les aurai toute ma vie. Mais j'arrive maintenant à beaucoup mieux vivre avec. Quant à l'alcool et les problèmes d'addiction, c'est terminé depuis quatre ans.

"Aider les gens et leur donner un message d'espoir"

Ce nouveau spectacle est-il une thérapie pour vous ?

Je crois pas vraiment. Le spectacle en soi est une thérapie, que je parle de moi ou pas : tous mes spectacles m'ont fait du bien et m'ont toujours aidé à me sentir bien. La scène, c'est ma vie. Je n'aime que ça, il n'y a que ça qui m'anime ! Parler de mes problèmes, évidemment, ça doit certainement débloquer quelque chose. Mais j'attends pas de ce spectacle qu'il m'aide, qu'il me soigne ou qu'il me sauve. Je vais mieux donc j'en parle : pas pour m'aider moi, mais plutôt pour aider les gens et leur donner un message d'espoir. Sans moralisation, sans leur donner de leçon, sans me mettre en avant. Et le spectacle ne parle pas que de ça : il est sur la santé, de manière générale. C'est un mélange de témoignage personnel et de recherches que j'ai faites sur ce sujet.


Vous faites désormais deux à trois heures de sport quotidien.
 

Je fais des arts martiaux depuis tout petit et je suis 3e dan de ju jitsu. Il se trouve qu'en ce moment je me suis fixé un challenge professionnel pour un rôle dans un film et un challenge personnel autour des arts martiaux. Mais je me suis toujours beaucoup entraîné, au minimum une heure par jour : quand j'ai arrêté de boire je m'entraînais pratiquement tous les jours. Même quand je buvais, je m'entrainais, en fait. Là, j'ai décidé de doubler les entraînements avec Vincent Parisi, champion de monde de ju jitsu, qui me coache pour réussir mes challenges. Je fais aussi de temps en temps des stages : je pars partout dans le monde pour m'entraîner pendant une semaine, dix jours dans des domaines sportifs spécifiques. Et là ça peut monter jusqu'à cinq, six heures de sport par jour.


On imagine que le sport vous a aidé au moment de votre sevrage alcoolique.

Quand j'ai arrêté de boire, j'ai compensé par encore plus de travail, encore plus de sport. J'ai toujours été hyperactif et quand tu arrêtes une drogue, tu compenses en augmentant la dose dans les autres domaines. De manière générale, j'ai repris toute ma vie en main. Mon sommeil, mon alimentation... Je suis même devenu végétarien récemment ! J'ai arrêté la cigarette, j'ai aucun traitement médicamenteux. J'ai tout arrêté petit à petit, après l'arrêt de l'alcool. En plus des arts martiaux, j'ai ajouté du yoga et de la méditation. Maintenant, j'ai une vie extrêmement rangée. Mais je ne dis pas que tout le monde doit faire ça ! Moi, je dois vivre comme ça si je veux pouvoir gérer ma vie professionnelle, mes challenges sportifs et tenir en laisse mon esprit qui a tendance à me faire souffrir, si jamais je n'ai pas une hygiène de vie irréprochable.