Oise : Jérémy Ferrari à l’Elispace

18/11/2016

Jérémy Ferrari sera sur la scène de l’Elispace de Beauvais samedi 19 novembre pour présenter Vends 2 pièces à Beyrouth. À cette occasion, l’humoriste a accepté de nous parler un peu de ce spectacle.


Pouvez-vous nous expliquer comment est né ce spectacle et comment est-il construit ?

 
Jérémy Ferrari : Tout comme pour mon premier spectacle Hallelujah Bordel j’ai choisi une thématique. Cette fois c’était la guerre. Je me suis demandé « a qui profite la guerre ? » car je pense que si la guerre existe c’est que cela rend forcément heureux quelqu’un. Du coup, j’ai fait un gros travail pendant deux ans et demi. J’ai pris des cours particuliers de géopolitique, j’ai fait un gros travail journalistique, rencontré pleins de gens qu’ils soient militaires, membres de l’ONU ou d’Action Contre La Faim… Je me sers de beaucoup de documents et d’information qui ne sont pas sortis dans les médias mais qui sont authentiques

Dans le contexte actuel, n’est-il pas difficile d’aborder un sujet aussi délicat ?

Je sais que je choisis des sujets compliqués. Et je passe d’ailleurs plus de temps à faire des recherches qu’à le rendre drôle. La guerre, le terrorisme, ce sont des sujets forts dont on n’osait pas trop parler avant. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’on n’était pas touché directement. Aujourd’hui c’est différent. Le but de mon spectacle est de faire passer certaines informations en racontant les choses avec simplicité pour que ce soit accessible à tous. Et drôle bien entendu.

Comment expliquez-vous que cet humour noir fonctionne si bien auprès du public ?

Je ne considère pas vraiment que ce soit de l’humour noir. J’ai tendance à plus me baser sur l’absurdité de certaines situations. C’est cela que je mets en avant et c’est cela qui fait rire les gens. Il y a tellement de choses absurdes autour de nous. Parfois je me contente juste de les pointer et les gens comprennent tout de suite et cela les fait rire. On peut dire aussi que j’ai un humour très provocateur, que j’assume pleinement. Et qui plaît à mon public aussi. Si ce n’était pas le cas, je pense que je me serais ramassé dès le premier spectacle (rire).

Enfin, que diriez-vous aux personnes qui hésitent encore à venir vous voir en spectacle ?

Je sais qu’il y a des personnes qui peuvent avoir peur de mon aspect provoc et noir. Mais je dirai que venir me voir en spectacle c’est un peu comme faire un manège à sensation. Il faut le faire au moins une fois pour savoir si on a vraiment peur

Par Marjorie Michaud pour Lebonhommepicard.fr