« On est dans un monde où, de plus en plus, les gens font face à la désinformation »
Jérémy Ferrari, aux commandes du Smile and song festival, bientôt de retour à Bruxelles, est un humoriste en colère. Ses cibles du moment : la désinformation, le lobbying de la santé, les ennemis des gilets jaunes.
Jérémy Ferrari n’a pas renié ses gênes journalistiques. Et se passionne, dès que nous lançons la conversation, sur l’actualité. Il nous apprend, en passant, que son prochain spectacle – qu’il prépare actuellement à la façon d’un journaliste d’investigation, dit-il – traitera de la question de la santé.
Vous utilisez l’investigation pour préparer vos spectacles ou vos livres. Ce sont les gênes de votre arrière-grand-père journaliste ?
C’est vrai. Et j’ai encore chez moi sa carte de presse. Mais le monde a bien changé, depuis l’époque de mon arrière-grand-père. On est dans un monde où, de plus en plus, les gens font face à la désinformation. On ne sait plus si on peut faire confiance à internet. Ni à la presse, possédée à 90 %, en France, par trois grands groupes industriels. La télévision se contredit en permanence. Tout le monde est dans une recherche permanente de productivité, qui est rarement synonyme d’humanité.
Le romantisme de la presse, métier jadis associé à une forme de résistance, aurait vécu ?
Je compare cette évolution dans le discrédit à celle du milieu de la santé. « Les journalistes disent la vérité », c’est devenu une vanne. Et « les médecins nous soignent bien », c’en est une autre.
Pourquoi les gens n’auraient plus confiance en la médecine ?
D’où vient cette passion pour la question de la santé, qui fera l’objet de votre prochain spectacle ?
Quel objectif visez-vous ?
Vous ne devez pas être insensible au mouvement des marches de jeunes pour le climat...
Les gilets jaunes stigmatisent les médias…